Mardi 14 Mars
Aoraki, qui désigne le Mont Cook en Maori est le sommet du pays, culminant à 3754 mètres. Il est l'emblème du Parc National Aoraki/Cook, patrimoine mondial de l'UNESCO. Ce monde de roches et de glace possède 158 sommets couverts de neiges éternelles.
La légende Maori raconte que les fils du dieu Rakinui exploraient l'océan lorsque leur canoë heurta un récif.
Tandis que l'embarcation commençait à sombrer, les trois frères réfugiés sur la partie encore émergée furent pétrifiés par un vent glacial.
Au fil du temps, le canoë se changea en pierre pour devenir l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Les passagers formèrent la chaîne des Alpes, et Aōraki le frère aîné devint le sommet le plus élevé du pays. Les Maoris considèrent toujours la montagne sacrée comme une passerelle avec le monde du divin.
En réalité, les Alpes du Sud sont nées du choc entre les plaques tectoniques australienne et pacifique. Ces 2 plaques gigantesques se rapprochent inexorablement et ont engagé un combat titanesque qui écrase peu à peu la NZ qui, trop faible pour résister à la pression colossale, disparaitra un jour dans les abîmes. De nos jours, toute la chaîne continue de s'élever et gagne quelques centimètres chaque année.
Ce matin le ciel se dégage lentement et déjà les premières coulées de glace de l'Aoraki Range se dévoilent. Comme une Mariée, qui ne lève son voile et ne découvre ses charmes qu'au terme de la soirée, le Range superbe ne dégagera sa magnificence qu'en fin de matinée. Cette journée ne semble pas partie pour être "Foupouda", YESSSS!!!
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Plan de la zone, avec les deux vallées que nous avons faites |
C'est à ce moment que nous avons rendez-vous avec "Glacier Explorer" à l'hôtel Hermitage, le vilain monolithe d'aluminium et de PVC qui se veut chicos et qui en plus profite de l'exploit de Sir Edmund Hillary via un pseudo musée Alpin à 28$ l'entrée, pour se remplir "les fouilles"!!!
Nous avons "booké" un tour en bateau sur le lac glaciaire, créé par le retrait du glacier Tasman, jusqu'à "la muraille de glace".
Le coin est envahi - et je pèse mes mots - par des touristes de "l'Empire du Milieu" - des "niakoués" quoi !!!- qui, tels des doryphores se répandant dans les moindres recoins de l'hôtel, vocifèrent bruyamment en s'agitant dans tous les sens. Dans le bus qui doit nous conduire au départ d'une petite randonnée pour rejoindre l'embarcadère, nous sommes avec une jeune allemande, les seuls occidentaux. YES... Ca commence bien. Dans le bus, le Guide voulant sans doute afficher ses "corones", affirme péremptoirement qu'au plus vite nous marcherons, au plus nous resterons sur le lac et donc que les retardataires seront renvoyés vers le bus... J'en rigole d'avance n'y croyant pas une seconde et sachant que personne n'avait rien compris.
A peine 200 mètres sur un chemin plat, nous stoppons pour regarder derrière Nous : certains doryphores n'ont toujours pas quitté le bus= le Guide range ses "corones" bien au fond de son pantalon afin de ne pas déplaire à ses "Futurs Maîtres"...
La NZ a choisi de développer son tourisme essentiellement vers la Chine. (En même temps ça peut se comprendre...), ce faisant la NZ accepte toutes les conditions des Chinois et également d'accueillir un nombre important de ressortissants "bilingues", car les Chinois ne traitent et ne peuvent survivre qu'avec d'autres Chinois...
Résultat tout le monde doit s'adapter; tout est traduit en chinois de partout; et pour ne pas les vexer on traduit également en anglais des évidences comme : ne pas se mettre accroupi sur la lunette des WC, ne pas faire cuire du poisson ou des plats épicés dans une chambre d'hôtel, ne pas manger dans le bus....
Sont pas sortis de l'infernal engrenage dans lequel ils ont mis le doigt les néozélandais!!! Qu'ils demandent aux "Canadiens de la façade Ouest" ce qu'ils en pensent maintenant???
Nous montons sur un hors bord et traversons le lac aux eaux laiteuses et vertes (La Dulce de glaciar, si chère aux Argentins). En fait cette "texture" laiteuse de l'eau s'explique par la présence de « farine de roche» qui est composée de sédiments charriés par le glacier au cours des siècles.
Ce lac qui n'existait pas il y a 40 ans a été créé par le réchauffement climatique qui accélère la fonte du glacier Tasman. La fonte du glacier a donc "rempli" une énorme cuvette de 3 Kms de longueur et de plus de 300 mètres de profondeur, qui pour l'instant n'a aucun déversoir.
Des blocs de glace, morceaux d'icebergs rejetés par l'immense glacier, flottent éphémères, emprisonnés par le lac en fondant lentement. La densité des icebergs (des morceaux du glacier) est étonnante = un iceberg de la taille d'une Mini Cooper pèse entre 6 et 7 tonnes. La glace compactée met 7 à 8 fois plus longtemps qu'un glaçon à taille identique pour fondre..
Le front du glacier Tasman (30m au dessus du lac et 300m en dessous de l'eau !) est hélas noir de rochers, débris, terres et sables... Impossible d'y admirer les volutes bleutées créées par les bulles d'oxygène emprisonnées; tout est sombre, sale sans éclat ni rayonnement. Quelle déception!!! Nous sommes loin du Columbia d'Alaska ou du Perito Moreno de Patagonie.
Avec ses 29 Kms de long et jusqu'à 3 Kms de large, le glacier Tasman est le plus grand de NZ. Alimenté par les chutes de neige, il descend sur le versant oriental du Mont Aoraki/Cook. Comme tous les glaciers du monde sa fonte s'est accélérée ces 50 dernières années, et comme les autres si rien ne change, il disparaitra totalement prochainement.
Nous décidons de profiter de ce temps exceptionnel pour remonter dans la "Hooker Valley", qui nous rapprochera de l'Aoraki. Pendant plus de 2 heures sur un chemin facile nous suivons la Tasman river aux eaux vertes, au milieu du somptueux Range aux coulées de glace resplendissantes.
Puis, au détour du chemin, nous sortons du champ de moraines sombres et pénétrons dans la "Hooker Valley". En toile fond, le Maître incontesté des lieux, saisissant et majestueux : l'époustouflant Aoraki.
Les admirateurs du « Seigneur des Anneaux » auront reconnu le col de montagne infranchissable à cause d'une tempête de neige déclenchée par le sorcier Saroumane.
Nous le contemplons pendant 10 minutes en compagnie d'autres randonneurs éblouis comme Nous, profitant que nous ne sommes pas seuls, pour nous photographier à tour de rôle.
BB : L'ensemble du paysage est somptueux, et le soleil réchauffe l'atmosphère alpine plutôt fraiche... sauf pour Hubert LOL
les muscles tirent un peu après la marche du matin (et l'ascension du Mont John la veille) et le chemin est plus que fréquenté, mais l'instant est magique, et le passage de deux ponts suspendus au dessus des torrents impétueux donne du piquant à cette rando.
Puis nous rentrons et achevons cette balade d'un peu plus de 6 Kms, effectuée sous un soleil ardent, adouci par un petit vent frais.
Nous revenons à l'hôtel épuisés mais heureux de cette magnifique journée. Impossible de vous décrire le "goût sublime" de la "Corona" glacée, que nous levâmes bien haut à la santé de nos 2 anges. Affutés comme une lame de rasoir les Deux Poupous ce jour là !!!
5 commentaires:
J'adore les photos de vous et du canoé au milieu des glaces, c'est bien pour l'apéritif !!!! hihihi Belles aventures, beaux clichés merci pour ces reportages, câlins, bisous de nous à vous !!! on vous aime
Quel beau paysage ces montagnes enneigées, ce lac avec ces gros glaçons autour c'est un vrai régal!!!!Et avec les beaux commentaires je voyage avec vous.Bravo !!!Par contre les chinois c'est vraiment des envahisseurs et bruyants ça m'étonnent pas.!!!
Gros bisous
Serguinette
ah, enfin une superbe journée. De très belles photos de paysage et de spécimens beynolands.
Gros poutoux
Coucou les copains ! Vos photos sont magnifiques ! Holala on en prend plein les yeux ! J'adore la photo où vous êtes tous les deux (BB tu es trop belle avec ton chapeau) ! Vous nous manquez ! Pleins de mimis !!
Magnifique journée, et photos splendides, avec petit cours de géographie en prime. ;) Ce trip vous réussi vous êtes superbes!! Bizzs les coeurs.
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